Les Ukrainiens arrivés dans notre pays, pour deux tiers des femmes et des enfants, bénéficient du régime inédit de la “protection temporaire”, institué par l’Union européenne. Ce régime, créé en 2001 après le conflit en ex-Yougoslavie, n’avait jamais été activé jusqu’ici. Comme l’ont relevé beaucoup d’observateurs, c’est ce régime qui permis d’accueillir les Ukrainiens dans des conditions dignes.
Cette protection ouvre le droit à un hébergement et à l’obtention d’une autorisation provisoire de séjour de six mois, renouvelable jusqu’à trois ans. Dès leur arrivée, ces personnes sont donc en situation régulière, sans avoir besoin de demander le statut de réfugiées. Elles peuvent aussi accéder immédiatement aux soins, là où une carence de trois mois est prévue pour les demandeurs d’asile. Elles peuvent également travailler, s’évitant là aussi une période de carence de six mois.
Si elles ne sollicitent pas le statut de réfugiées, elles bénéficieront tout de même de l’allocation pour demandeur d’asile, au plafond maximal de 14 euros par jour.
Pourquoi maintenant ne pas aller plus loin, et appliquer les mêmes règles à tous ceux qui ont, eux aussi, fui la guerre dans leur pays ? Afghanistan, Syrie, Soudan, Éthiopie, Érythrée, Kurdistan… autant de de lieux où c’est la guerre, comme en Ukraine, qui a mis les peuples sur le chemin de l’exil …