Y., réfugiée du Burundi avec 4 enfants, avait fait un stage dans un Ehpad. Elle a pu garder ce travail en période de confinement pour remplacer du personnel absent. Elle se retrouve avec ses amis, Françoise et Gérard, de MTA pour affronter l’étape du déconfinement :

 Yvette est venue à la maison pour que Françoise puisse l’aider à coudre les masques pour toute la famille offerts par la mairie mais à fabriquer soi-même (découper, assembler, coudre).
Françoise a bricolé quelques coutures avec sa vieille machine à coudre (environ 50 ans) qui ne va plus très bien. Du coup, Yvette s’est essayée à la couture à la main. Elle ne s’en est pas mal sortie. Elle est repartie avec ses masques qui sont maintenant opérationnels.
Elle cherche maintenant du boulot, son travail d’auxiliaire de vie étant maintenant terminé à l’EHPAD.

A.S., réfugié du Darfour à Roubaix, attendait depuis longtemps ces fauteuils, repérés par les membres de notre réseau, pour aménager son appartement… Le déconfinement a enfin permis de les transporter. Il a depuis téléphoné pour partager sa gratitude envers l’équipe de MTA (dont nos amis de Tourcoing) pour son soutien sans faille tout au long du confinement. Il espère trouver rapidement un travail et aimerait qu’on puisse tous et toutes enfin se rencontrer rapidement, en vrai !…

Avec Abdalah S., après que Thérèse nous ait téléphoné pour nous dire que les fauteuils promis il y environ 2 mois étaient maintenant disponibles et qu’il fallait absolument les prendre assez vite sous peine de ne plus pouvoir en bénéficier, nous sommes allés les chercher dans un appartement du boulevard Clémenceau au 5ème étage. Ni le fauteuil et encore moins le grand canapé ne passaient dans l’ascenseur, aussi, les bras d’Alain furent les bienvenus pour nous aider à les descendre ! Heureusement, c’est plus facile à descendre qu’à monter…
On se souvient que la porte de l’appartement d’Abdalah S. à Roubaix avait été défoncée par la police qui s’était trompée de porte. C’est maintenant remis à neuf et il était heureux lorsque nous l’avons quitté.

Françoise et Gérard Delespierre

Chroniques de déconfinement, 14 mai