Madame K. est arrivée chez nous il y a un peu plus d’un an. Réfugiée de Syrie, c’est avec surprise et émotion qu’avec son mari et leurs deux grands enfants, elle a rejoint le réseau de nos familles amies. Les enfants ont vite rattrapé un cursus scolaire qui devrait bientôt les mener aux portes de l’université… Le papa vient, enfin, d’obtenir un emploi qualifié dans sa branche d’activité. Madame K., professeur d’arabe en Syrie, peine encore en français. Elle a fait des progrès considérables – à l’écrit surtout, pourtant tellement difficile ! Mais – soit par crainte ou honte à l’idée de faire des fautes, ou par manque d’occasions de conversation détendue dans notre langue – l’oral la paralyse. La pratique du français, tellement essentielle pour son insertion professionnelle et sociale !
Blanche est l’épouse de Jean Claude, tous deux font partie de l’équipe MTA qui a accueilli et accompagné Mme K. et sa famille. Blanche participe de plus dans le quartier à un ‘’club tricot’’… Tiens, je lui laisse la parole :
« Blanche, je suis l’épouse de Jean Claude et nous accompagnons la famille K. qui sont maintenant nos amis.
Dernièrement madame K. me confiait les difficultés qu’elle rencontrait pour s’exprimer en français et elle me demandait si elle pouvait m’accompagner à l’atelier des tricoteuses bénévoles où je me rends chaque jeudi .
Aucun problème. Au contraire, elle fut très bien accueillie et de suite très entourée, les tricoteuses jouant le jeu des questions et des réponses dans une ambiance familiale. Ravie de ce premier contact et les tricoteuses l’ayant adoptée, sa demande de revenir à l’atelier n’a posée aucun problème. La seconde semaine elle a participé à l’atelier en acceptant de mettre la laine en boules tout en participant aux conversations . Prochainement nous lui proposerons l’apprentissage du tricot . Je trouve formidable l’accueil des tricoteuses et la rapidité avec laquelle des liens se sont tissés » .
Alors, on parlait ‘’insertion’’ ? … Merci les ‘’Tricoteuses’’ !.