Il y a la jungle de Calais. Il y a la jungle des associations d’aide. Comment s’y retrouver ? Comment agir de façon pertinente ? Comment s’y retrouver dans les discours ?
La mission qu’ils se sont donnée, c’est « soigner les gens qui n’ont pas de droits ». Leurs moyens ? Une quinzaine de bénévoles, médecins, de différentes spécialités (généralistes, dentistes, psychiatres …), infirmiers, un local, des échanges avec le CHU, des subventions. Ils disent : « c’est pas parce qu’on est migrant qu’on doit pas être soigné comme tout le monde ». (D’ailleurs, n’est-ce pas l’intérêt de tous, aussi)
Ils font un travail double : expertise médicale auprès des gens et interface entre le médicalisé et l’accès au suivi médical. Reconstituer les dossiers des enfants lorsque les papiers sont emportés dans la tourmente des expulsions (et la destruction des biens), permet par exemple d’assurer le suivi vaccinal ; fournir à l’hospitalisé l’accompagnement de soins et d’hygiène qui suit l’acte médical, c’est donner des protections à l’incontinent, et de la bienveillance à l’isolé ; informer et sensibiliser dans les zones d’habitat précaire (les bidonvilles) sur l’accès aux soins, à la contraception, à l’obtention des droits …
L’articulation avec le CHU est un point important, parce que les pathologies le sont aussi (cancers, examens de laboratoire). L’implantation à LOOS, près des structures hospitalières, est un plus.
Cette association, c’est Médecins Solidarité Lille (MSL). Comment Marcq Terre d’Accueil l’a connue ? Au cours d’une réunion dont le but était de mettre en relation des acteurs d’un niveau modeste, différents des grandes associations nationales, mais au contact direct des personnes en détresse, confrontés parfois à des situations complexes, qu’un peu d’échanges permet de mieux solutionner. L’initiative en revient à la Pastorale des Migrants. D’autres rencontres suivront.